Éclairage public : de l’extinction totale à la réduction partielle

Depuis le 18 juin dernier, la municipalité a fait le choix de réduire l’éclairage public pour poursuivre deux objectifs majeurs économique et écologique. 6 mois plus tard, à mi-chemin de cette phase d’expérimentation, faisons un point sur les premiers retours et les premiers enseignements ainsi que sur les modifications à venir lors des 6 prochains mois.

Une nécessité de repenser l’éclairage public

Comme nous vous l’avions présenté dans le dernier numéro de Proche de Vous (juillet 2018, n°50) la ville de Tarascon, comme de nombreuses communes en France est confrontée à repenser son éclairage public et ce, pour plusieurs raisons : écologique, d’une part, et économique d’autre part ; l’un et l’autre étant intimement lié. En effet, la vétusté ou l’obsolence de certains lampadaires engendrent à la fois des consommations énergétiques très importantes et génèrent une pollution lumineuse supérieure aux technologies plus récentes. Réduire l’éclairage devient ainsi un enjeu majeur pour toutes les villes et villages de France. Depuis 2016, en lien étroit avec la RME, la municipalité a entamé une étude pour repenser la gestion de son éclairage public.

Poursuivre le renouvellement du parc de lampadaires

Dès 2017, la priorité a été posée au renouvellement du parc avec, le remplacement des globes et ampoules énergivores par des LED. Ces nouvelles ampoules permettent à la fois une consommation énergétique mieux maîtrisée (70% de consommation en moins) et un éclairage plus efficace (meilleure qualité et orientation ciblée). Ce renouvellement, coûteux, se fait progressivement : outre le plan de remplacement progressif, toute panne ou tout remplacement d’une lampe ancienne se fait avec du LED. En 2019 et dans le cadre du projet Bourg-centre, l’éclairage du Foirail et de la montée François Laguerre va être entièrement rénové et remplacé par un éclairage LED. Réduire l’éclairage différemment En 2018, pour poursuivre ses objectifs, la municipalité a fait le choix d’entamer à l’été 2018, parallèlement à la poursuite du plan de rénovation du parc de lampadaires, une phase d’un an d’expérimentation de réduction de cet éclairage.

-Phase 1 : extinction une partie de la nuit

Lors des six premiers mois (juillet à décembre), la Mairie a fait le choix de l’extinction totale sur une partie de la nuit de cet éclairage. En consultation avec la RME, mais aussi la Gendarmerie, pour assurer les questions de sécurité des habitants, le créneau horaire choisi s’étalait de minuit à 6h00 du matin. L’objectif poursuivi étant l’économie de près de 30 000€ sur un an, soit 2 250 heures. Ces six mois ont permis d’enregistrer certains retours de Tarasconnais, dont certans partageaient un sentiment d’insécurité. Ce sentiment, compréhensible face à un changement important comme celui de l’éclairage, n’est pourtant pas légitimé dans les faits. En effet, sur cette période, aucune hausse des accidents de la route, ou des actes de délinquance n’ont été enregistrés.

-Phase 2 : aménagement de la réduction et mise en place de l’éclairage de 50%

Dès janvier, la commune entrera dans la deuxième partie de cette phase d’expérimentation et une alternative à l’extinction totale : "le 1 sur 2". Ainsi, durant tout le mois de décembre, les équipes de la RME ont désactivé certains lampadaires selon le principe d’une ampoule sur deux. Attention quelques exceptions toutefois : les intersections et les passages piétons, qui conserveront sur tous leurs accès un éclairage afin de ne pas déstabiliser les piétons ou les conducteurs, dans la même logique, les grands axes de la RN20 et de la traversée de Tarascon resteront pour l’heure intégralement allumés et enfin quelques sites identifiés comme particulièrement sombres. Rendez-vous dans 6 mois pour le bilan de cette année d’expérimentation.